Le fleuve Niger a connu au cours du mois d’août 2024, une importante montée des eaux au Niger. Les importantes précipitations enregistrées dans le bassin du fleuve Niger au Burkina, au Mali et dans le sud-ouest du Niger constituent les causes principales de cette montée des eaux. C’est la période de la crue dite « locale » au Niger, qui résulte des apports de plusieurs affluents du fleuve, dont principalement les affluents de la rive droite en amont de Niamey (la Sirba, le Dargol le Gorouol, le Goroubi, la Tapoa etc.). La superposition des eaux de crue de ces cours d’eau aux régimes torrentiels à celles du cours principal du Niger conduit à une évolution de l’hydrogramme des débits en dents de scie, au gré des précipitations (cf. figure n°1 ci-dessous).
A la station hydrométrique du Niger à Niamey, le débit maximum mensuel de 2438 m3/s (hauteur d’eau 672 cm) a été observé le 21 aout 2024 et le minimum de 801 m3/s (hauteur d’eau 411 cm) le 03 août 2024. Le débit moyen mensuel observé au cours de ce mois d’août est de 1567 m3/s correspondant à un volume moyen écoulé de 4,20 milliards de m3, contre 995 m3/s (volume écoulé 2,67 milliards de m3) l’année passée en 2023, 1724 m3/s (volume écoulé 4,62 milliards de m3) l’année humide 2012 et 1988 m3/s (volume écoulé 5,33 milliards de m3) l’année humide 2020. Les hauteurs d’eau observées à Niamey ont atteint et dépassé le seuil critique dit « seuil d’alerte rouge fixée à 620 cm pour un débit de 2 046 m3/s » le 19 août 2024 à 23 heures. L’analyse des hydrogrammes des débits (cf. figure n°2 ci-dessous) montre également que celui de cette année est au-dessus de celui de l’année passée et de la moyenne décennale (2014-2023). Toutefois, il reste légèrement en dessous de ceux des années humides 2012 et 2020.
Pour plus d’informations vous pouvez lire le Bulletin Hydrologique de la DGH/DRE du mois d’Aout 2024
