A 070h10 du 24 juillet l’hydromètre de Bossey Bangou, station en amont du SLAPIS (Système Locale d’Alerte Précoce contre les Inondations de la Sirba), a enregistré 714 cm, c’est à dire 1533 m3/s, cinq centimètres en dessus de la cote rouge fixée à 709 cm.
La montée des eaux montre une ralentissement mais c’est encore tôt pour dire que on est sur le plateau de la courbe, de plus que à partir de ce soir des précipitations sont attendues dans le bassin de la Sirba tant du côté burkinabé que de celui nigérien (nous informe la DMN).
La vague de crue se propage en aval plus lentement de ce que les modèles hydrauliques avaient estimé, donc un peu plus de temps reste aux populations en aval pour se mettre à l’abri, de plus que la première alerte a été donnée le lundi 20 juillet quand le niveau de la Sirba à Bossey Bangou à dépassé le niveau Orange. Cependant, le débit de la Sirba à fait monter rapidement aussi le niveau du fleuve Niger, qui à Niamey monte d’environ 25 cm par jour. La cote de vigilance jaune, fixée à 530 cm sera dépassée dans la journée de aujourd’hui.
La crue exceptionnelle de la Sirba a déjà fait beaucoup de dégâts au niveau des champs de culture et commence affecter les villages. En particulier dans la journée du 23, ont été Bossey Bangou et Touré les villages où l’eau a commencé submerger les concessions et où les premières maisons sont tombées. A Talle, le principal centre maraîcher et de cultures irriguées de la zone, on nous reporte beaucoup de dommages au niveau agricole. Pour l’instant aucune victime a été signalée, en démonstration que si elle ne peut rien contre la dévastation des champs, l’alerte précoce peut sauver de vies.