Alors que les prévisions climatiques saisonnières avaient annoncé une saison normale à excédentaire, l’installation des précipitations au Niger a été plutôt timide. Cependant, à la fin du mois de juin 2022, les cumuls de pluie reçus dans les différentes régions étaient déjà supérieurs à la normale et à la saison 2021, sauf que dans la région de Tahoua.
D’un point de vue hydrologique, la saison a également commencé tranquillement. En juin et juillet, l’hydrogramme du fleuve Niger à Niamey est resté en dessous des niveaux de ces dernières années. Par contre, on constate une remontée de l’hydrogramme à partir du 03 août 2022 avec des valeurs de débits supérieures à celles observées l’année passée 2021 et à celles des années 2018 et 2019. Les écoulements ont varié de 89 m3/s le 1er juillet 2022 (cote à l’échelle 190 cm) à 772 m3/s le 05 août 2022 (cote à l’échelle 405 cm).
La situation sur la Sirba reste calme, le 5 août le débit à Garbey Kourou était de 317,54 m3/s (cote à l’échelle 286 cm).
Dans l’est du pays, en revanche, les fortes pluies tombées depuis la mi-juillet ont causé des dégâts considérables aux biens et aux infrastructures, 24 morts, 36 blessés et 54,655 sinistrés selon un communiqué de la Direction Générale de la Protection Civile (source: ANP).
Coté hydrologique, dans le bassin du lac Tchad sur la Komadougou Yobé à la station de Bagara, on constate que les valeurs des débits et des hauteurs d’eau observées cette année sont supérieures à celles observées l’année passée. La hauteur observée le 02 août 2022 est de 367 cm contre 338 cm l’année passée en 2021 à la même date.
Pour plus d’information voyez la Analyse de la situation hydrologique sur le fleuve Niger et la Komadougou yobé au 05 août 2022 de la Direction de l’Hydrologie.
Pour suivre en temps réel les débits du fleuve Niger et de la Sirba voyez la plateforme SLAPIS.